Un gateau cannelle et sirop d’érable : une douceur de saison pour un dimanche automnal, ensoleillé où les couleurs chaudes des feuillages se détachent sous un fond de ciel bleu pur.
Ingrédients :
2 œufs
120 g de sucre
100 g de beurre fondu
19 cl de lait
250 g de farine
1 sachet de levure
1 c à s bombée de cannelle
3 c à s de sirop d’érable
20 g de noix broyées
1 c à c d’extrait de vanille
Glaçage
50 g de sucre glace
50 g de sirop d’érable
Préparation du gateau cannelle
• Préchauffez le four à 180°C
• Dans une jatte, mélangez le sucre, les oeufs la vanille.
• Ajouter le beurre fondu, le lait la farine tamisée et la levure.
• Terminez par la cannelle, les noix broyées et les 3 cuillères à soupe de sirop d’érable.
• Mélangez-le bien.
• Versez le contenu dans un moule préalablement beurré et fariné et
• Mettes au four 40 min. (pour moi le moule Marguerite de chez Demarle).
• Démoulez le gateau cannelle et
• Laissez refroidir sur une grille.
• Préparez le glaçage en mélangeant le sucre glace et le sirop d’érable.
• Étalez le mélange sur le gâteau cannelle encore chaud et
• Laissez-le refroidir.
La petite histoire du sirop d’érable
Le terme « érable« , qui est apparu dans la langue en 1265, vient du bas latin acerabulus, du latin acer et peut-être du gaulois abolo, « sorbier ».
Commençons d’abord par une légende amérindienne
Une légende amérindienne attribue la découverte du sucre d’érable à Nokomis (la Terre), grand-mère de Manabush, héros de nombreuses légendes indiennes. Nokomis aurait été la première à percer des trous dans le tronc des érables et à recueillir la sève. Manabush, constatant que cette sève était un sirop prêt à manger, alla trouver sa grand-mère et lui dit : « Grand-mère, il n’est pas bon que les arbres produisent du sucre aussi facilement. Si les hommes peuvent ainsi sans effort recueillir du sucre, ils ne tarderont pas à devenir paresseux. Il faut tâcher de les faire travailler.
Avant qu’ils ne puissent déguster ce sirop exquis, il serait bon que les hommes soient obligés de fendre du bois et de passer des nuits à surveiller la cuisson du sirop ». Manabush n’en dit pas plus long, mais craignant que Nokomis ne fût indifférente à ses paroles et qu’elle n’omît de prendre des mesures pour empêcher les hommes de devenir paresseux, il grimpa en haut d’un érable avec un seau rempli d’eau et en versa le contenu à l’intérieur même de l’arbre, dissolvant ainsi le sucre qui se trouvait dans l’érable.
Lorsqu’ils débarquent en Amérique au milieu du XVIe siècle, les Français découvrent que les Micmacs fabriquent un sirop avec la sève d’une espèce d’érable, qui prendra plus tard le nom d’« érable à sucre ». Cette activité n’est toutefois pas propre aux Micmacs, les autres tribus amérindiennes de l’est du Canada et du nord-est des États-Unis s’y adonnant également.
Tous les printemps, ils installent leurs campements dans les forêts d’érables et, pendant quelques semaines, ils recueillent l’eau d’érable à l’aide de récipients d’écorce de bouleau ou de terre cuite. Avant qu’ils ne disposent de casseroles supportant les températures élevées du feu, ils faisaient évaporer la sève en jetant dans le récipient des pierres chauffées ou ils la soumettaient à l’action du gel : il suffisait alors d’enlever la couche de glace qui se formait à la surface, et qui ne contenait que très peu de sucre, ce dernier, plus dense, se concentrant dans le fond. En répétant cette opération à plusieurs reprises, on finissait par obtenir un produit relativement concentré en sucre. C’est donc des Amérindiens que les colons européens apprendront les techniques de fabrication du sirop et du sucre d’érable. Au départ, ces derniers fabriqueront surtout du sucre, l’entreposage et le transport du sirop étant malaisés. D’où, d’ailleurs, le nom de « cabane à sucre » que l’on donne à l’endroit où sont menées les opérations, et qui persiste encore aujourd’hui, bien que le sirop soit désormais beaucoup plus courant que le sucre.
Les premières installations sont rudimentaires : on fait cuire l’eau d’érable dans une casserole de fonte directement sur un feu en plein air. Mais, au fil du temps, on s’installe mieux et on améliore l’équipement, rendant ainsi la vie plus facile aux « sucriers » dont la tâche est immense, car il faut récolter la sève le jour et la « bouillir » la nuit.
On trouve encore, à l’occasion, la petite cabane à sucre alimentée au bois par un paysan, chaussé de raquettes, « courant » les érables et récoltant la sève dans des « cassots » qu’il vide dans un tonneau monté sur une charrette tirée par un cheval. Mais désormais, la grande majorité des érablières sont équipées de tubulures qui amènent l’eau par gravité directement à la cabane ou jusqu’à une station de pompage. En outre, on a de plus en plus recours à la technologie de l’osmose inversée, qui permet d’éliminer une partie de l’eau avant la cuisson et d’économiser ainsi sur la main-d’oeuvre et l’énergie qui, selon le cas, est fournie par le gaz, le pétrole, le charbon ou le bois.
Progrès oblige, le sucre d’érable qui, aux XVIIe et XVIIIe siècles figurait sur toutes les tables, est désormais considéré comme un produit de luxe, le sucre raffiné étant nettement moins cher. Si le sirop est un peu plus abordable, il n’est pas à la portée de toutes les bourses et, pour beaucoup, sa consommation se limite à la période des « sucres ».
Avec 70 % de la production mondiale de sirop d’érable, le Québec est le chef de file de cette industrie. En plus de répondre à une bonne partie de la demande nationale, il exporte ses produits dans plusieurs pays, particulièrement au Japon et en Europe. En dehors du sirop, qui est de loin le produit le plus courant, on fabrique de la tire, du beurre, du sucre mou et du sucre dur.
Ci-contre la tire, sirop d’érable chaud versé sur de la glace.
Avec un petit bâton on en fait un bonbon.
Assiette typique de la cuisine québécoise que l’on mange lors du temps des sucre à la cabane à sucre. (fèves au lard, omelette soufflée, jambon à l’érable,…)
20 commentaires pour Douceur à la cannelle et son glaçage au sirop d’érable
Super gâteau humm!!! Bien délicieux miam!!! Bisous
Avec la cannelle et son délicieux parfum ça sent drôlement bon Noël…
j’ai bien fait de découvrir ton blog je suis tomber sur cette recette maimiamesque……mmmmmmmmmmmiam
Merci c’est gentil et le mot miamiamesque est super…..
Superbe ce gâteau!
J’en prendrais bien un morceau;)
Bonne nuit
Brigitte
merci, je t’en offre une part avec plaisir. Bonne nuit. Jackie
Coucou Jackie,
Merveilleuse réalisation que celle-ci ! on en prend vraiment plein les yeux! Que dire quand on a le plaisir d’y goûter … Avec ce glaçage au sirop d »érable ( que j’adore ), c’est plus que parfait!
mille et une fois bravo, tu es formidable!
Bise cordiale
Patrick
Merci Patrick! J’adore le sirop d’érable et toutes ces années passées au Québec m’ont permis de découvrir cet élixir que les amérindiens ont su fabriquer avant l’homme blanc. Bonne fin de semaine. Bises.Jackie
Une douceur qui doit être bien savoureuse !!!!
Tes photos sont superbes !
Bonne après-midi en ce vendredi,
Bisous, Doria
Merci Doria, je transmets le compliment des photos à mon mari. Il faut dire que je le sollicite pas mal en ce moment. Bonne fin de semaine ensoleillée peut-être car chez nous en chartreuse c’est pas vraiment génial. Vent et pluie, un petit feu de foyer pour se réchauffer.
délicieux ce gâteau ! ton glaçage est original 😉
Merci, on peut faire tellement de chose avec le sirop d’érable!
Je suis ravie de découvrir ton blog gourmand ! Mon rêve est d’aller au Québec ! Avec tes recettes ce sera un avant goût de ce futur voyage ! Merci et bravo, je note cette délicieuse recette ! Bonne soirée, bises. Jeanne
Merci Jeanne. J’espère que tu pourras réaliser ton rêve. Une partie de moi est restée au Québec. 22 ans ce n’est pas rien. Mais dans la vie il faut parfois faire des choix et les assumer. J’y retournerais…
Très réussi et merci pour la petite explication en images
Merci! Le Québec est très cher à mon coeur! Notre retour l’été dernier après 22 ans de vie passée là-bas n’est pas facile pour moi. Bises.
Bonsoir Jackie,
Je connais bien le Québec, et j’adore cette partie du monde, un tout grand merci pour ce délicieux gâteau que tu nous offres et ce très intéressant document que tu nous livres, le seul problème pour moi là-bas… c’est… le froid… lol, belle soirée à toi, gros bisous
Jacqueline
Le froid, je connais, mais c’est surtout la longueur qui est le plus difficile à supporter et en vieillissant…. Nous y avons vécu 22 ans et nous sommes rentrés au pays l’été dernier. Pas facile, mais bon il faut assumer ses choix. Bisous et merci. Jackie
les photos sont ultra appétissantes !
Pas que les photos!. Merci