Tarte-aux-figues
La figue, ce fruit qui fleure bon le soleil et le sud. Une première pour moi. Voici la recette de la tarte aux figues que j’ai réalisé avec ce fruit si goûteux.
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Ingrédients :

Pour 6 personnes

Pâte sablée
250 g de farine
150 g de beurre très mou
1 pincée de sel
100 g de sucre
1 œuf entier

Garniture
8 à 10 figues noires
10 cl crème fraîche
100 g poudre d’amande
2 œufs
100 g de sucre
Extrait de vanille

Préparation de la tarte aux figues

Préchauffer le four à 180°C
• Tamiser la farine sur un plan de travail.
• Faites une fontaine et ajoutez-y le beurre et le sucre au centre.
• Malaxez bien le beurre et le sucre sans la farine.
• Ajoutez l’œuf au mélange beurre et sucre et mélangez.
• Ajoutez la farine en l’incorporant délicatement.
• Travaillez la pâte délicatement jusqu’à obtenir une boule,
• Filmez avec du film alimentaire et laissez reposer environ 30 min.
• Étalez délicatement la pâte au rouleau et foncer un moule à tarte.
• Coupez les figues en tranches et disposer les en rosaces tout autour de la pâte.
• Battez les œufs avec le sucre,
• Ajoutez la crème fraîche, la poudre d’amande et l’extrait de vanille.
• Mélangez bien le tout et versez sur les figues.
• Mettez au four pendant environ 30 min.

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La petite histoire de la figue

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La figue est connue depuis les temps les plus anciens et tient une place importante dans la mythologie de tout le bassin méditerranéen (grecs, romains, phéniciens et égyptiens). Comme l’olivier, le palmier dattier, la vigne et le grenadier le figuier est l’un des 5 arbres fruitiers de la terre promise.

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On retrouve des traces de la figue dans les textes bibliques, comme la Genèse . Les Grecs considéraient le figuier comme un don de la déesse Démeter, déesse des Moissons et des produits de la Terre. Il était dédié à Dionysos comme la vigne et le lierre. Pour protéger cette ressource de l’Attique  » plus précieuse que l’or », les Grecs en interdirent l’exportation. Une poignée de figues fraîches ou sèches avec des galettes ou du lait caillé au suc de figuier pouvait constituer un repas très nourrissant.

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Déjà à cette époque on lui reconnaissait des vertus thérapeutiques, pour Platon c’était la nourriture des athlètes par excellence, tant lui-même raffolait des figues. Pline l’Ancien vers -100 av. J-C, botaniste romain bien connu mentionnait l’existence de la culture de vingt-neuf variétés de figues. Il écrit à propos de Tacape, l’actuelle Gabès : « À l’ombre du fier palmier pousse l’olivier, sous l’olivier, le figuier, sous le figuier le grenadier, sous ce dernier la vigne, sous la vigne le blé, puis les légumineuses, enfin les salades et toutes ces plantes sont nourries à l’ombre des autres. » Les voyageurs de l’époque en emportaient toujours avec eux que ce soit crue ou séchée et les Grecs et les romains engraissaient leurs oies avec les figues.

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Ce serait l’un des fruits les plus anciens à avoir été domestiqué par l’homme. En effet en 2006 lors de fouilles dans la vallée du Jourdain en Palestine on a découvert 9 figues dites parthénocarpiques, c’est-à-dire des figues qui se reproduisent sans fécondation d’ovules et ne produisant pas de graines. La main de l’homme était indispensable pour la production par le biais de bouture. On date ces figues d’à peu près 9400 à 9200 avant J.-C.

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Ce sont les romains qui l’introduiront dans le reste de l’Europe et au VIIIe siècle Charlemagne fera cultiver le figuier dans ses vergers.
On retrouve même de recettes dans le fameux Ménagier livre qui traite d’économie domestique et morale, écrit entre juin 1392 et septembre 1394, notamment des figues « rosties avec des feuilles de Loiret par-dessus » lors d’un banquet servi par l’abbé de Lagny en 1379. Le Viandier de Taillevent donne la recette d’une sorte de pudding, le « tailliz de Karesme » à base de gaufre émiettée de figues, de raisins et de dattes hachées. Il est avec le Viandier de Taillevent une référence intéressante pour les cuisiniers d’aujourd’hui.

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Les conquistadores introduiront le figuier au Mexique au XVIe siècle.
Plus près de nous, Louis XIV était très friand de ce petit fruit et le jardinier La Quintinie planta plus de sept cents figuiers de variétés diverses dans le potager royal au Château de Versailles. Je me demande s’il en reste encore aujourd’hui.
En Italie c’est en Toscane où le climat était également propice à la culture du figuier, que cette dernière s’est développée.

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Légendes
Selon la légende : Cléopâtre se serait fait livrer secrètement un panier garni de figues avec un aspic dissimulé sous des feuilles (selon Plutarque), au Mausolée. Et, ce, suite au suicide de son amant Marc Antoine. Sa décision fut de préférer se suicider en apprenant ce drame, et suite également à l’arrivée d’Octave à Alexandrie. Elle l’avait ordonné ainsi afin que l’animal l’attaquât sans qu’elle le sût. Mais en enlevant des figues elle vit l’aspic, se dénuda le bras et le lui offrit à la morsure.
L’expression, mi-figue, mi-raisin encore bien employée de nos jours fait référence aux marchands de la ville de Corinthe qui mélangeaient des morceaux figues sèches plus lourdes aux raisins secs pour les vendre aux Vénitiens et histoire de les faire payer plus cher. Mais on dit aussi que seuls les fruits secs, les raisins et les figues pouvaient être consommés durant le Carême.
N’oublions pas également pas que dans la tradition provençale, la figue sèche fait partie des treize desserts présentés à la fin du dîner de Noël.

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La suite sur le site www.energie-sante.net où je rédige régulièrement des articles sur l’alimentation et la santé.

8 commentaires pour  Tarte aux figues

  1. Marie dit :
    Posté le 19 Oct 2017 à 8 h 31 min

    Bonjour
    Encore beaucoup de figues Avez vous une recette de confit de figues ?
    Merci
    Bonne journée

    • Jackie dit :
      Posté le 19 Oct 2017 à 20 h 32 min

      Coucou Marie, je n’ai jamais publié de recettes et c’est dommage de confit ou chutney de figues, justende . Mais j’ai une recette que je suis de Mamie Caillou .
      12 figues violettes fraiches
      150g de sucre roux
      1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique
      Le jus d’1/2 citron jaune
      2 cuillères à soupe d’huile d’olive
      Poivre du moulin
      Peler les figues et les couper en quartiers.
      Mélanger dans une casserole le vinaigre balsamique avec le sucre et le jus du citron.
      Faire chauffer sur feu doux en remuant avec une cuillère en bois pour faire dissoudre le sucre.
      Ajouter les figues puis l’huile d’olive et la pointe de poivre. Faire mijoter pendant 25 minutes sur feu doux.
      Quand les figues sont enfin fondantes, les écraser légèrement à la fourchette afin d’obtenir une purée très grossière.
      Mettre en bocaux, comme pour les confitures, puis conserver à l’abri de la lumière.
      Belle soirée Marie

      • Marie dit :
        Posté le 20 Oct 2017 à 8 h 43 min

        Bonjour
        Merci de votre réponse Je vais essayer cette recette mais n’ayant pas de vinaigre balsamique je vais mettre du vinaigre de framboises fabrication maison; Je vais essayer de faire du vinaigre de figues aussi
        Bonne journée

        • Jackie dit :
          Posté le 20 Oct 2017 à 14 h 40 min

          Mais de rien Marie. Belle journée

  2. Posté le 10 Oct 2011 à 2 h 43 min

    une bonne et jolie tarte bisoussss

  3. Monique dit :
    Posté le 19 Mai 2013 à 1 h 51 min

    Je promène de blog en blog, je viens de découvrir le tien….. je le garde en favoris…. Surtout cette recette de figues….. j’ai un ENORME figuier devant la maison !! je n’exagère pas, en aout tout le monde vient en cueillir, et il en tombe d’enorme quantité !! J’ai aussi été attiré car le Quebec, je commence a le connaitre, une de nos filles y vit !! Voila, déjà deux raisons de venir te voir…. Merci pour toutes ces recettes.

    Monique

    • Jackie dit :
      Posté le 20 Mai 2013 à 8 h 24 min

      Merci une visite très sympathique. Le Québec reste pour moi pour pays de coeur et j’y ai laissé beaucoup de moi-même. Nous y avons vécu 22 ans, nous sommes canadiens français. Difficicle de se réadapter à la vie française. Ce fut un choix raisonné car nos enfants qui pourtant y avaient grandi ont quitté, l’un pour la France et l’autre pour le Japon avec aucun projet de retour au Québec. Depuis je suis grand-maman d’une petite fille née le 29 mars qui vit à Paris avec son Papa et sa Maman. C’est moins loin que Montréal.Mais je suis toujours en contact avec des amis et anciens collègues de travail. Ils sont nombreux les français qui soit à l’age de la retraite ou si els enfants quittent reviennent en France.  Au plaisir Monique d’échanger. Nous habitons maintenant près de Grenoble En Chartreuse et Voironnais. non loin des parents de ma petite belle-fille.

  4. domi dit :
    Posté le 5 Déc 2011 à 2 h 55 min

    Elle  » figue-urera  » sur de nombreuses tables…

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